L’amiante ou asbeste vient d’une roche naturelle composée de minéraux fibreux. Il possède plusieurs avantages : il a une capacité d’isolation électrique à forte température et résiste bien à la tension et parfois aux produits chimiques. Toutefois, il est toxique étant donné que l’inhalation des fibres d’amiante peut causer l’asbestose ou fibrose pulmonaire, de cancers broncho-pulmonaires et de cancers de la plèvre. L’exposition à ce produit serait à l’origine de 1 700 décès et de 2 200 nouveaux cas de cancer recensés en janvier 2015. C’est pourquoi, depuis 1997, l’utilisation de l’amiante a été interdite en France. Et afin de prévenir les risques sanitaires, la réglementation s’est récemment renforcée pour devenir plus contraignante. En effet, en 2012, les règles techniques et la formation des professionnels sont renforcées pour la lutte contre les risques de l’amiante.
Évolution de la réglementation à l’exposition de l’amiante
Dans cette évolution de la réglementation, le décret 2012-639 du 4 mai 2012 précise le renforcement de la protection sanitaire des professionnels qui se chargent du contrôle, de la surveillance et du désamiantage. Les principales mesures de ce renforcement consistent à :
- contrôler l’empoussièrement en milieu professionnel selon la méthode META,
- abaisser de 100 à 10 fibres par litre la Valeur Limite d’Exposition Professionnelle ou VLEP au 1er juillet 2015,
- supprimer la différenciation des notions d’amiante friables et non friables,
- définir les techniques adaptées pour toutes les situations,
- définir les 3 niveaux d’empoussièrement montrant la graduation des moyens de prévention collectifs (MPC) et des équipements de protection individuelle (EPI) à mettre en œuvre.
Par ailleurs, un autre arrêté vient compléter ce décret en mars 2013 qui concerne le choix, l’entretien et la vérification des équipements des professionnels pour la protection individuelle. Ainsi, les travailleurs doivent être bien équipés en cas de niveau d’empoussièrement supérieur à 5 fibres par litre d’air. Comme équipement donc, il doit y avoir :
- Une combinaison de protection jetable avec une capuche de type 5.
- Des chausseurs ou bottes décontaminables ou sur chaussures jetables.
- Des gants étanches aux particules adaptés à la situation de travail.
- D’un appareil de protection respiratoire qui doit s’adapter selon l’évaluation des risques et du niveau d’empoussièrement.
Enfin, en plus de ceux-ci, ces professionnels auront l’obligation de suivre des formations supplémentaires au maximum cinq jours afin de mieux effectuer leurs missions en respectant parfaitement les consignes de sécurité.