En France, l’utilisation de l’amiante a été interdite dès 1997, suite à la découverte de maladies mortelles causées par cette substance. Le désamiantage des immeubles bâtis avant cette année continue toujours et il reste encore des millions et des millions de superficies de matériaux contenant cette substance à traiter.
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Les caractéristiques de l’amiante
Utilisée pendant longtemps dans de nombreux produits, l’amiante est une fibre naturelle qui a d’excellentes performances en termes d’isolation acoustique et thermique. Elle était également réputée pour ses qualités ignifuges.
Dans le bâtiment, l’amiante entrait dans la composition de nombreux produits :
- les mortiers,
- les enduits,
- les peintures,
- les faux plafonds,
- les colles,
- les canalisations,
- les flocages et calorifugeages,
- les cloisons.
Il est de ce fait certain de rencontrer l’amiante dans les bâtiments dont le permis de construire date d’avant 1997.
Les maladies dues à l’amiante
Les fibres d’amiante sont jusqu’à 500 fois plus fines que les cheveux. Elles se déposent dans les poumons lorsqu’une personne inhale de la poussière d’amiante. Même des expositions courtes, mais répétées provoquent des maladies respiratoires qui peuvent être bénignes comme la formation de plaques pleurales, tout comme des maladies graves à l’exemple du cancer des poumons. Les premiers signes des maladies apparaissent 20 à 40 ans après la première exposition à cette substance mortelle. Certains professionnels ne présentent des signes de maladie respiratoire qu’après la fin de leurs carrières. Près de 2 000 cas de pathologies dues à l’amiante ont été relevés en 2004 et concernent tous des professionnels du bâtiment.
Des risques accrus pour les professionnels du bâtiment
Les chiffres publiés en 2004 font état de 5 649 maladies dues à l’amiante, dont 30 % concernant des professionnels du BTP. La répartition par activité est chiffrée comme suit :
- Plombiers : 397 cas
- Électriciens : 282 cas
- Maçons : 233 cas
- Peintres : 133 cas
En tout, 900 000 professionnels du secteur du BTP sont potentiellement exposés à l’amiante.
Les préalables aux interventions
Les professionnels d’entretien, de maintenance et du second œuvre sont les plus exposés à l’amiante au cours de leurs interventions. Pour se protéger, la première chose à faire est de se renseigner préalablement sur plusieurs paramètres :
- Date de construction du bâtiment : avant ou après 1997.
- Existence ou non de matériaux contenant de l’amiante.
- Nature de la prestation à fournir.
- Traitement ou non de matières poussiéreuses.
L’intervention sur le chantier ne débute que lorsque le professionnel est parfaitement au courant des risques encourus par lui et son équipe. L’utilité de cette évaluation est qu’elle vous permet de mettre en place les moyens nécessaires pour réduire voire supprimer l’exposition à l’amiante.
Les moyens mis en œuvre
Différentes solutions techniques peuvent être mises en œuvre pour réduire les risques sanitaires liés à l’exposition à l’amiante. Les travailleurs doivent recevoir des formations adéquates sur la manipulation des matériaux contenant de l’amiante. Ils doivent aussi porter des équipements de protection individuelle, dont un masque à ventilation assistée TM3P et une combinaison jetable type 5. Des sacs à déchets doivent être à leur disposition. Par ailleurs, la zone de travail doit être confinée et un aspirateur à filtre de très haute efficacité doit être utilisé pour le nettoyage.
